Le gouvernement français veut assimiler systématiquement le contrat coopératif à un contrat commercial.
Selon Dominique Chargé, Président de Coop de France, ces textes nient les fondements juridiques de la coopération agricole et remettent en cause son modèle de développement.
La relation entre l’associé coopérateur et son entreprise ne saurait en effet être assimilée à une relation entre un fournisseur et un client.
La coopération, pilier de l’économie sociale et solidaire, est un modèle d’entreprise qui permet aux agriculteurs de s’organiser solidairement pour produire, transformer et distribuer leurs productions, mais aussi investir et innover pour s’adapter aux marchés et aux attentes des consommateurs. A travers le contrat coopératif, l’agriculteur a l’assurance de trouver un débouché à sa production, que la coopérative s’engage durablement à prendre en totalité.
Aujourd’hui, 3 agriculteurs sur 4 adhèrent à une coopérative. C’est grâce à ce modèle d’entreprise, qui leur appartient collectivement et qu’ils gouvernent eux-mêmes, qu’ils arrivent à maintenir une ruralité vivante sur tous les territoires. En faisant ce lien direct entre les agriculteurs et les consommateurs, le modèle coopératif reste le plus cohérent et le plus adapté pour mettre en œuvre les transitions du monde agricole et agroalimentaire.
Le remettre en cause, au moment où la fracture territoriale n’a jamais été aussi criante, est un non-sens économique, social et politique.
#TOUCHEPASAMACOOP