« La crise du Covid-19 a chamboulé drastiquement l'organisation des services d'aide aux-sans abri. Ils ont dû adapter leurs fonctionnements aux règles d'hygiène et de sécurité pour les personnes accompagnées mais aussi pour les travailleurs.euses.
Les services ont réorganisé les permanences de leurs équipes socio-éducatives, d'autres ont développé des dispositifs complémentaires notamment en ouvrant des centres d'accueil de jour et d'hébergement d'urgence. Malheureusement, certains centres ont été contraints de réduire leurs activités car ils n'étaient pas, par exemple, en mesure d'assurer un accueil garantissant la distanciation physique. Mais tous ces services n'ont eu qu'un seul objectif : maintenir un accueil de qualité et sécurisant pour les publics les plus fragiles de notre société.
Maintenir un accueil de qualité et sécurisant suppose, néanmoins, de disposer de matériel de protection en suffisance (masques, gants, gel hydroalcoolique...). Cela suppose aussi d'organiser l'accueil et l'accompagnement d'adultes mais aussi d'enfants dont la vie a été terriblement bousculée par cette crise (suspension des cours et activités extrascolaires, services sociaux et de santé fonctionnant au ralenti...).
Les services d'aide aux sans-abri et aux personnes mal logées doivent donc faire preuve d'organisation et de créativité pour garder le cap ! »
« Les conséquences sociales de la catastrophe que nous traversons seront terribles, surtout à Bruxelles où déjà un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les services sociaux peinent aujourd’hui à anticiper les demandes qui leur seront adressées. Mais il est certain qu’elles seront à la fois plus nombreuses et plus difficiles à traiter en ces temps de crise. Tout ce que l’on peut prévoir, c’est que ces demandes s’étaleront dans le temps par vagues successives, et seront formulées par des personnes aussi différentes que les étudiants, les mères de familles monoparentales, les indépendants, les adolescents, les pensionnés, les migrants, les mal-logés, etc. Pour que les secteurs de l’aide et du soin puissent correctement affronter ce tsunami social, il faudra notamment rester attentif à la protection du bien-être des travailleurs du non-marchand et favoriser les mesures qui viennent directement en aide aux ménages. »